vendredi 22 octobre 2010

Un sourire, un seul et tout prend son sens... "Cause I love your smile" :-) Charlie Winston



Et puis si nous savons sourire nous n'arriverons pas à ces...

Quelques paradoxes de notre temps
"Nous dépensons trop, rions très peu, conduisons trop vite ; nous nous fâchons trop vite, veillons très tard et nous nous levons trop fatigués.
Nous lisons trop rarement, regardons trop la télé et prions trop rarement.
Nous avons augmenté nos richesses, mais nous avons rabaissé nos vertus.
Nous parlons trop, aimons trop rarement et mentons trop souvent.
Nous avons appris comment gagner notre vie mais n’avons pas appris comment vivre notre vie. Nous avons ajouté des années à notre vie mais pas de vie à nos années.
Nous sommes allés sur la lune, mais nous avons du mal à traverser la rue pour rencontrer le nouveau voisin. Nous avons conquis l’espace mais pas notre fort intérieur. Nous avons fait de grandes choses mais pas de meilleures choses.
Nous avons purifié l’air environnant, mais avons pollué notre âme.
Nous avons maîtrisé l’atome mais asservi notre jugement.
Nous écrivons de plus en plus mais apprenons de moins en moins, planifions de plus en plus mais accomplissons de moins en moins."
C’est l’époque des 2 salaires au foyer, mais de plus en plus de divorce ; de maisons de plus en plus sophistiquées, mais de plus en plus de foyers brisés.
C’est l’époque de la paix mondiale, mais c’est aussi la guerre dans les familles.
C’est le temps des grandes technologies.
Ce message vous est parvenu à la vitesse de l’éclair...
Vous pouvez cliquer "supprimer" rapidement
ou le méditer doucement et changer peu à peu...
À vous de décider, etc.

Extrait de Jack Mandon emprunté au blog d'Armelle

Un sourire, un seul...et tout prend son sens...

mercredi 20 octobre 2010

Sois toi-même


Alors qu'elle est dénigrée, bafouée, vilipendée par la presse et la société, Ingrid Betancourt a une révélation : ce n'est pas le regard d'autrui qui la façonne et elle n'est pas celle qu'ils voient. Ils ont sans doute en partie raison et en partie tort, mais là n'est pas la question. Détachée du regard de l'autre, elle peut se redécouvrir, dans son intégrité, telle qu'elle est pour et par elle-même. Cette découverte lui a permis de se redresser avec dignité et d'être elle-même envers et contre tout (tous).
Je n'ai approfondi ni sa vie ni son expérience, mais ses propos me laissent rêveuse. Ne sommes-nous pas tous amenés à adapter notre comportement, nos faits et gestes en fonction d'une éventuelle reconnaissance ou pour éviter un blâme, le ridicule ou la différence tout simplement? Quels dictats nous poussent à agir de telle ou telle manière, quels est le sens de chacun de nos gestes et de chacune de nos paroles? Qui suis-je et vous, qui êtes-vous réellement? Dépouillés de tous nos artifices, que reste-t-il de nous?

Matisse, "portrait de femme"

lundi 18 octobre 2010

Belgique - politik

Je ne fais pas de politique. Je n'aime pas la politique. J'ai refusé d'être sur les listes, c'est pour vous dire... Mais les enjeux peuvent se révéler primordiaux.
Je ne ferai pas de politique ici non plus (enfin, j'ai un peu dérogé pour la bonne cause il y a quelques mois au profit de la manifestation pour une nouvelle Belgique, plus unie et plus harmonieuse).
Je pose simplement des questions:

un manipulateur, oups, pardon, un clarificateur rédigeant une note qui soude les francophones dans l'opposition et renforce les flamands dans leur bon droit bafoué, un clarificateur donc qui clôture le débat houleux en citant l'empereur Auguste: "fabula acta est", drapé dans (le rideau) re-oups la dignité de la scène qu'il a créée, ça vous fait penser à quoi?

Une armée nationale qui déménage en Flandre, ça signifie quoi?

Je vous laisse réfléchir, moi-même je m'en vais méditer...

jeudi 14 octobre 2010

La Scala belge au cinéma



Je ne peux m'empêcher de pavoiser.
Malgré les informateurs, formateurs, éclaireurs, démineurs, facilitateurs et autres enquiquineurs nommés par le Roi et sensés présenter des solutions à nos problèmes communautaires et nationaux, malgré l'enlisement que nous connaissons, la grisaille et la morosité quotidiennes, malgré eux et tout le reste, Scala & Kolacny Brothers, chorale féminine belge dont j'ai déjà parlé ici et ici , interprète la chanson de la bande annonce du très discuté film américain Social network, qui retrace l'histoire de Marc Zuckerberg, le fondateur de Facebook. La chanson de la bande annonce est une reprise du hit de Radiohead Creep.
Je ne suis ni fan de Facebook, encore moins de Marc Zuckerberg, je ne pense donc pas aller perdre une soirée à visionner le film. Je ne me priverai pas, par contre, de passer Creep en boucle, fière de ces voix qui sont peut-être un peu, rien qu'un peu, les porte-étendards des richesses belges trop peu connues au-delà de nos frontières si ténues.

dimanche 10 octobre 2010

Noir - "Les dessous de table" de Nicole Versailles I



Les enfants sont au lit, nous vaquons tous deux à nos occupations, je pianote en vitesse, le journal masque son visage concentré. Brutalement, c'est le noir intégral, accentué par un silence absolu; les machines se taisent, seul brille l'écran de mon ordinateur qui semble ramener à lui toute la froide lumière électrique. Après quelques secondes, je me lève, me heurte à une chaise qui a oublié de rejoindre sa place sous la table, tâtonne pour trouver des allumettes (maintenant que nous ne fumons plus, elles se font plus rares) pendant qu'Amaury rejoint les voisins qui sortent en pyjama (si si, c'est véridique) ou soulèvent peu discrètement les voiles sensés protéger leur intimité. Panne de secteur. Les uns après les autres font des tentatives d'appel chez E*****bel (le helpdesk ne travaille pas en-dehors des heures de bureaux) pour se rabattre en désespoir de cause sur le bureau de police le plus proche, aussi outré que ses voisins dans le noir mais tout aussi impuissant.
L'ambiance silencieuse doucement illuminée par les flammèches dansantes des bougies me semble propice pour pénétrer dans l'univers de Nicole Versailles. Ses nouvelles me sont parvenues le matin même, je me pourlèche les babines à l'idée de découvrir le menu surprise. Je ne suis pas déçue par mon étape gastronomique. Quelques pages suffisent pour vous emmener d'une situation à l'autre, situation qui est banale, très, elle pourrait vous arriver, ou m'arriver à moi aussi , elle s'est peut-être déjà présentée ou me pend sous le nez ou celui d'un des miens, bref, du réalisme de chez vous ou de chez moi, mais terrible, prenant, douloureux, dramatique, vivant, bien vivants, cet homme et cette femme qui sont mari et femme pour un jour grâce aux effets magiques d'une simple fève, l'autre dont on prépare les quatre-vingt ans de bien différentes manières, la petite vieille dont les pertes de mémoire trahissent gestes et secrets, les jeunes dans un café qui construisent le monde et sont détruits par celui-ci, ce gamin dont la mère ne répond pas, cette femme dont les paroles fortes sont prononcées en silence, l'amant transi et jaloux, fou de jalousie, fou de rage, fou d'amour, fou toujours... et tellement normal.... si banal et si dramatiquement humain! Voilà ce qu'offre Nicole dans l'intimité de mon salon obscur et feutré, ces premiers chapitres qui m'entraînent d'une vie à l'autre avec brio: je suis tour à tour chacun de ses personnages, j'ai mal avec eux, je m'emballe comme eux, mais la lumière est revenue et il est temps que je remise ces chapitres de vies jusqu'à demain.

Sans titre de Rothko noir, rouge sur noir sur rouge,1964

dimanche 3 octobre 2010

Histoires de style



A tous ceux et celles qui écrivent des romans... et à tous les autres aussi.

"Plus les rapports de deux réalités rapprochées seront lointains et justes, plus l'image sera forte -plus elle aura de puissance émotive dans la réalité poétique" Pierre Reverdy

Conversation sur le style des nouveaux romans publiés. Il semble que le style "plat", court, direct, proche du langage parlé, rapide comme le rythme de notre vie haletante et les courriels et textos qui la parsèment soit très prisé par les éditeurs d'aujourd'hui. Il semble qu'un nombre croissant d'auteurs très jeunes soit publiés, offrant une écriture fraîche et surtout un vécu croustillant, émouvant, révoltant. Exit Proust, bonjour le "slam romanesque" (pas sûre que l'expression existe)!
Oui mais, parmi les auteurs cités, il y en a qui ont un style simple où foisonnent des images (ou métaphores peu importe) d'une puissance émotive ou suggestive telle qu'elles ébranlent le lecteur et le rendent acteur à part entière d'un pan du roman. Le voilà riant, pleurant ou implorant avec les personnages de papier, ceux qui se tenaient jusque là à distance raisonnable et se cantonnaient aux caractères imprimés avec plus ou moins de bonheur sur le papier bible, papier broché ou papier recyclé. Oui mais, ces phrases simples se déroulent suivant un rythme inconnu jusqu'alors et engagent le lecteur à rejoindre la danse des sons s'alignant les uns après les autres, chenille qui recrée des réalités vécues avec une énergie renouvelée.

Je disais qu'un livre était publié pour survivre aux générations. Je suis persuadée que la mode passe, le style demeure. D'ailleurs, c'est tellement vrai que je ne l'ai pas inventé... Egalement persuadée que les styles courts, longs ou moyens, tant qu'ils provoquent des émotions, seront tôt ou tard reconnus par l'éditeur qui les méritera.

Et oui... me revoilà! Célestine m'a convaincue de ne pas laisser le mot "rien" à côté de mon prénom. Merci pour tous vos commentaires plus gentils les uns que les autres. Je me fais sans doute moins présente, mais je suis bien là.

Photo empruntée à "Voirouregarder".